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Poursuivre ses rêves

Dernière mise à jour : 30 juil. 2020

Un article écrit par Emilie Plante pour Version B.

Crédits photo: Johannes Plenio @ Unsplash


Vous avez certainement entendu ce genre de phrases : vous pouvez réaliser vos rêves, il suffit d’y croire et de foncer. Rien n’est impossible!

Mais lorsque vous commencez à rêver, il y a peut-être une petite voix intérieure qui chuchote que vous ne réussirez jamais, que ceux qui ont du succès sont beaucoup plus [mettre le terme que vous voulez ici : talentueux, riches, beaux, chanceux…] que vous. Vous vous dites que ce n’est pas le temps. Peut-être plus tard.

Avez-vous remarqué, d’ailleurs, que ce fameux « plus tard » tente toujours de s’immiscer entre vous et vos rêves? Je ferai ce voyage… plus tard. Je suivrai des cours de piano… plus tard. Comme si ce n’était jamais le bon moment.


Bien sûr, vous expliquez ces « plus tard » facilement. Après tout, vous avez de bonnes excuses : « je n’ai pas assez d’argent, je n’ai pas assez de temps, je dois faire ceci ou cela avant… » Bref, la vie suit son cours et vous n’avez pas tort. Mais vous n’avez pas raison non plus. Car une excuse est ce qu’elle est. Un prétexte pour ne pas faire quelque chose. Le pire, c’est lorsque ce prétexte vous empêche de faire quelque chose que vous aimez, qui vous stimule, qui vous allume.

Je connais la chanson. Je la fredonne parfois moi-même, malgré tous mes efforts pour m’en débarrasser. Un véritable ver d’oreille qui revient sans prévenir. Mais un jour, j’ai choisi de chasser cette mélodie perfide pour de bon (enfin, j’avoue que j’y travaille encore). J’ai décidé de réaliser un rêve que je caressais depuis que j’étais toute petite : écrire.

Avant de me lancer, je dois admettre que je n’étais plus heureuse dans l’emploi que j’occupais. Mon travail en édition, qui me plaisait vraiment à mes débuts, s’est tranquillement dénaturé en un boulot de gestion de projets, loin de ma passion véritable : les mots. Mais c’était un emploi bien rémunéré, avec des conditions enviables et une certaine flexibilité (qui s’amenuisait par contre chaque année). Alors, en arrivant à la maison, avec mes magnifiques petites filles et mon merveilleux amoureux, j’étais insatisfaite de ce que j’avais accompli durant la journée et je n’avais pas l’énergie qu’il me fallait pour entreprendre mes projets d’écriture. Enfin, c’est ce que je me disais.

Un jour, j’ai pris une grande décision. J’allais m’offrir une année sabbatique. J’écrirais une série télé que j’avais en tête depuis un moment et peut-être un roman. Et j’ai écrit… très peu. L’année s’est déroulée à une vitesse folle et je m’occupais à mille et une autres choses qui avaient peu de liens avec ma passion. Pourquoi? Je manquais de confiance en moi. Et puis, je suis retournée à mon ancien poste, plus découragée que jamais.

Chose étrange, pourtant, c’est à ce moment que les choses se sont mises à changer. Alors que je portais les nombreux chapeaux de maman-amoureuse-employée-etc. que bien des femmes assument, j’ai arrêté de me chercher des excuses. J’allais écrire. Pour « de vrai » cette fois-ci. Au moins un peu, tous les jours. Et c’est ce que j’ai fait.

J’avais alors une idée de romans qui m’emballait. Une série sur les mondes parallèles. Mais ça me semblait complexe comme premier projet de livre, étant néophyte dans le domaine. J’ai tout de même fait des recherches sur le sujet, pris des notes, créé des fiches de personnages et d’univers, puis j’ai rédigé quelques lignes. J’étais donc dans l’action. Enfin, plus qu’auparavant. Parallèlement (!) à cela, j’écrivais une série web avec les encouragements d’un producteur de ma connaissance. Mais je sentais que je sautais peut-être des étapes. Que je devais peut-être m’attaquer à un projet plus accessible. Et j’ai eu une idée pour un roman moins « acrobatique ».


Tout est parti d’une peur. Et ce n’est pas la crainte des zombies qui m’a d’abord inspirée. C’est la peur de voir un jour mes fillettes se transformer en adolescentes égocentriques, superficielles et ingrates. Eh oui. En songeant à cela, un matin où je me rendais au purgatoire boulot, j’ai imaginé Zoé, le personnage principal de ce qui allait devenir ma trilogie Histoire de Z.O.M.B.I.E.S. Puis, j’ai graduellement visualisé ce qui pouvait arriver d’horrible à cette jeune fille (se casser un ongle ne comptait pas!). J’ai donc fait le lien avec les zombies.

Par la suite, tout s’est enchaîné rapidement. J’ai écrit le premier jet à une vitesse tellement folle que j’avais du mal à y croire. À l’époque, je pensais qu’il n’y aurait qu’un seul roman d’Histoire de Z.O.M.B.I.E.S., mais, après l’avoir fait lire à quelques proches, on m’a grandement suggéré d’en faire plusieurs tomes, ce que j’ai fait.

Je réalisais enfin ce rêve, autrefois un peu diffus, qui était plus que cela, en fait. Plus qu’un rêve, c’était une véritable passion. J’ai quitté mon emploi et j’ai décidé de me lancer à mon compte en tant que rédactrice, correctrice, conseillère littéraire et éditrice. Et depuis, je n’ai jamais manqué de travail.

Faire le grand saut est terrifiant, mais aujourd’hui, je ne le regrette pas. J’ai écrit un livre intitulé La relaxation pour les enfants, j’ai été l’une des auteures de deux cahiers d’apprentissages au secondaire et j’ai autopublié ma trilogie d’Histoire de Z.O.M.B.I.E.S. afin de divertir les jeunes et les moins jeunes pendant le confinement.

Est-ce que tout est parfait? Je mentirais si je disais que oui. Mais est-ce que c’est beaucoup mieux qu’avant? Indéniablement. Je vais dans la bonne direction. Et je n’en suis qu’à mes premiers pas, j’en suis persuadée. J’ai presque terminé le premier tome de Parallèles et je suis extrêmement enthousiaste pour la suite.

Alors, même si le refrain du « tu n’y arriveras pas » tente toujours d’accaparer mes pensées, je préfère de loin écouter toutes ces fameuses paroles motivantes et de croire en mes rêves.

Et vous, à quoi rêvez-vous?

 


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